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AISSATA TALL SALL REPOND A JUAN BRANCO - "Sa démarche est puérile et ridicule"


Rédigé le Vendredi 23 Juin 2023 à 00:07 | Lu 211 fois Rédigé par



A Paris dans le cadre d'un tournée avec le chef de l'Etat, Me Aïssata Tall Sall a répondu à la sortie de l'avocat Français Juan Branco qui promet de traduire devant la Cour pénale internationale (CPI) certains dirigeants sénégalais dont Macky Sall, lui-même. Invitée de France 24 et Rfi, la ministre des Affaires étrangères a qualifié de "puérile et ridicule" la démarche de l'avocat d'Ousmane Sonko. 

Avocat du leader politique Ousmane Sonko, Juan Branco a initié une double démarche judiciaire contre le Président Macky Sall et certains de ses collaborateurs qui accuse d'être mêlés aux violences et aux nombreuses morts enregistrées lors des manifestations du débat du mois de juin. Le jeune avocat français a monté tout un dossier pour saisir la Cour pénale internationale (CPI), mais aussi des pays comme la France où il existe la compétence universelle en matière de justice. Une double démarche qui laisse de marbre Me Aïssata Tall Sall. Cette dernière a été interpellée sur la question au cours d'un entretien avec Rfi et France 24.
 

"Je suis avocate avant d'être une femme politique et ministre. Je trouve que cette démarche de ce confrère est à la fois puérile et ridicule. Elle aurait pu être puérile et s'en arrêter à ça. Mais elle est les deux à la fois", commence par dire l'ancienne responsable socialiste. Elle s'interroge : "Que nous dit le statut de la Cour pénale internationale?" Et de répondre : "Il n'y a que trois personnes pour saisir la Cpi, un Etat parti, le Conseil de sécurité des Nations unies ou le procureur. Où va-t-il (Juan Branco, ndlr) saisir la Cour pénale internationale sans passer par le procureur. Et une fois que le procureur est saisi, il faut qu'il vérifie la complémentarité de l'action judiciaire, c'est-à-dire que la Cpi ne peut pas se prononcer tant qu'il y a une justice interne, nationale qui suit son cours pour les mêmes faits. Et c'est le cas au Sénégal." "Maintenant, pour la saisine de la France, c'est là qu'on tombe dans le ridicule. Il ne le dit pas, mais j'espère que ce confrère veut se fonder sur la compétence universelle qui a aussi ses conditionnalités parfois même beaucoup plus draconiennes", a poursuivi la ministre des Affaires étrangères. IGFM

 
 


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