L'afflux de pèlerins vers Touba à l'occasion du Grand Magal commence à créer de sérieux problèmes de circulation, entraînant des embouteillages sur les routes menant à la ville sainte. À moins de trois jours de cet événement commémorant l'exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride, un reporter de l'APS a pu constater cette situation.
« Depuis le week-end dernier, il est devenu difficile de circuler en ville avec l’arrivée des premiers pèlerins. La situation ne fera que se compliquer à mesure que le Magal approche », explique Modou Diop, commerçant à Darou Manane. Selon lui, la ville sera envahie d’ici mercredi, avec un afflux croissant de fidèles comme chaque année.
Mame Diarra Thiam, venue au marché de l'ancien garage pour les derniers achats de sa famille avant le Magal, note que les premiers pèlerins sont arrivés dès le week-end, mais que l'affluence a considérablement augmenté ce mardi.
Les axes routiers, en particulier le sens giratoire entre Mbacké et Touba, sont déjà saturés par un grand nombre de véhicules, allant des voitures personnelles aux bus de transport en commun. On observe aussi une présence importante de charrettes tirées par des animaux, venues de villages voisins.
Cette congestion, particulièrement marquée à Mbacké, rend les déplacements compliqués pour les pèlerins, qui passent souvent de longues heures dans les embouteillages avant de parvenir à destination.
« C'est regrettable de constater que les tarifs ont déjà doublé pour ce trajet, et ils pourraient même être multipliés par cinq comme l'année dernière », déplore une passagère d’un « Mbacké-Touba », un ancien véhicule de marque 504 ou 505 avec une cabine arrière. Certains jeunes montent même sur les porte-bagages pour rallier Touba. Les prix ont triplé et pourraient encore quintupler dans les heures à venir, selon les clients, en plus de la surcharge dans les véhicules.
Les chauffeurs justifient ces hausses par le temps perdu dans les bouchons, la consommation accrue de carburant, et les fréquentes déviations, ce qui fait grimper les tarifs à au moins 1 000 francs CFA pour un aller-retour.
Face à ces défis de mobilité, nombreux sont ceux qui réclament la construction de ponts et d’infrastructures pour désengorger les routes pendant le Magal. « Chaque année, c’est la même chose : les routes sont saturées. Il est vraiment temps de penser à des solutions comme des ponts et des routes secondaires bitumées pour fluidifier la circulation à l’entrée de Touba », plaide Khadim Thiam, un résident de Mbacké.
Les motos-taxis, appelées « Jakarta », restent une solution rapide mais risquée pour se déplacer dans Touba en cette période de forte affluence. « D’habitude, ces Jakarta coûtent entre 300 et 500 francs CFA pour un trajet entre l’ancien garage et le marché Ocass », note Idrissa Diop. Cependant, avec l'augmentation du trafic, ces motos deviennent une option plus dangereuse, en raison de la densité et du chaos sur les routes.
Les autorités locales rappellent aux conducteurs et passagers des Jakarta de respecter les règles de sécurité pour éviter les accidents. Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a également exhorté à la prudence lors de ce Magal de Touba, à travers un message transmis par son porte-parole.
Le Grand Magal de Touba est un événement religieux majeur qui célèbre l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. Chaque année, des milliers de pèlerins affluent à Touba pour rendre hommage au fondateur du mouridisme. Lors de la 129e édition en 2023, plus de cinq millions de fidèles et dix-sept délégations étrangères avaient participé à cet événement, selon Serigne Abdoul Ahad Mbacké, président de la commission culture et communication du comité d’organisation.
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aps
« Depuis le week-end dernier, il est devenu difficile de circuler en ville avec l’arrivée des premiers pèlerins. La situation ne fera que se compliquer à mesure que le Magal approche », explique Modou Diop, commerçant à Darou Manane. Selon lui, la ville sera envahie d’ici mercredi, avec un afflux croissant de fidèles comme chaque année.
Mame Diarra Thiam, venue au marché de l'ancien garage pour les derniers achats de sa famille avant le Magal, note que les premiers pèlerins sont arrivés dès le week-end, mais que l'affluence a considérablement augmenté ce mardi.
Les axes routiers, en particulier le sens giratoire entre Mbacké et Touba, sont déjà saturés par un grand nombre de véhicules, allant des voitures personnelles aux bus de transport en commun. On observe aussi une présence importante de charrettes tirées par des animaux, venues de villages voisins.
Cette congestion, particulièrement marquée à Mbacké, rend les déplacements compliqués pour les pèlerins, qui passent souvent de longues heures dans les embouteillages avant de parvenir à destination.
« C'est regrettable de constater que les tarifs ont déjà doublé pour ce trajet, et ils pourraient même être multipliés par cinq comme l'année dernière », déplore une passagère d’un « Mbacké-Touba », un ancien véhicule de marque 504 ou 505 avec une cabine arrière. Certains jeunes montent même sur les porte-bagages pour rallier Touba. Les prix ont triplé et pourraient encore quintupler dans les heures à venir, selon les clients, en plus de la surcharge dans les véhicules.
Les chauffeurs justifient ces hausses par le temps perdu dans les bouchons, la consommation accrue de carburant, et les fréquentes déviations, ce qui fait grimper les tarifs à au moins 1 000 francs CFA pour un aller-retour.
Face à ces défis de mobilité, nombreux sont ceux qui réclament la construction de ponts et d’infrastructures pour désengorger les routes pendant le Magal. « Chaque année, c’est la même chose : les routes sont saturées. Il est vraiment temps de penser à des solutions comme des ponts et des routes secondaires bitumées pour fluidifier la circulation à l’entrée de Touba », plaide Khadim Thiam, un résident de Mbacké.
Les motos-taxis, appelées « Jakarta », restent une solution rapide mais risquée pour se déplacer dans Touba en cette période de forte affluence. « D’habitude, ces Jakarta coûtent entre 300 et 500 francs CFA pour un trajet entre l’ancien garage et le marché Ocass », note Idrissa Diop. Cependant, avec l'augmentation du trafic, ces motos deviennent une option plus dangereuse, en raison de la densité et du chaos sur les routes.
Les autorités locales rappellent aux conducteurs et passagers des Jakarta de respecter les règles de sécurité pour éviter les accidents. Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a également exhorté à la prudence lors de ce Magal de Touba, à travers un message transmis par son porte-parole.
Le Grand Magal de Touba est un événement religieux majeur qui célèbre l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. Chaque année, des milliers de pèlerins affluent à Touba pour rendre hommage au fondateur du mouridisme. Lors de la 129e édition en 2023, plus de cinq millions de fidèles et dix-sept délégations étrangères avaient participé à cet événement, selon Serigne Abdoul Ahad Mbacké, président de la commission culture et communication du comité d’organisation.
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aps