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Aquaculture : Thiès, épicentre des fermes piscicoles au Sénégal


Rédigé le Dimanche 20 Avril 2025 à 17:52 | Lu 507 fois Rédigé par


Avec plus de 600 fermes aquacoles, principalement installées à Thiès, le Sénégal mise sur l’innovation et la jeunesse pour renforcer son secteur piscicole.


La région de Thiès, à l’ouest du Sénégal, s’impose comme le cœur battant de l’aquaculture nationale, concentrant l’essentiel des quelque 600 fermes piscicoles réparties sur le territoire. L’annonce a été faite par Samba Ka, directeur général de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), à l’occasion d’un concours culinaire visant à valoriser les produits issus de ce secteur en pleine expansion.

L’initiative avait pour ambition de faire découvrir les richesses gustatives de l’aquaculture sénégalaise et d’en encourager la consommation auprès du grand public. « L’objectif est de vulgariser les produits aquacoles pour qu’ils fassent partie intégrante de l’alimentation quotidienne des Sénégalais », a souligné M. Ka.

Dans le cadre de sa stratégie de développement, l’ANA a récemment inauguré une écloserie à Mbodiène, destinée à fournir des alevins aux fermes de toute la région. D’autres installations similaires sont prévues à travers le pays pour assurer l’approvisionnement en tilapia et clarias, les deux espèces les plus cultivées localement.

Pour assurer la durabilité de l’aquaculture, Samba Ka insiste sur l’importance de la recherche, l’innovation et l’implication de la jeunesse. Des projets d’incubation et de sensibilisation sont en gestation pour accompagner cette dynamique.

De son côté, Moussa Sène, directeur de l’Institut de recherche et de formation de la pêche et de l’aquaculture, a rappelé que le concours avait aussi pour vocation de lutter contre la dévalorisation des espèces locales, souvent perçues comme peu nobles. « Le tilapia et le clarias peuvent parfaitement s’intégrer dans notre cuisine traditionnelle », a-t-il affirmé.

Cependant, le secteur fait face à deux défis majeurs : le manque d’alevins disponibles et le coût élevé de l’alimentation spécialisée. Pour y remédier, l’ANA prévoit non seulement la création de nouvelles écloseries, mais aussi l’établissement de partenariats en vue de mettre en place des unités de production d’aliments pour poissons, afin de réduire les coûts de production pour les pisciculteurs.



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