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Baisse de l’allaitement maternel exclusif au Sénégal : un enjeu de santé publique


Rédigé le Lundi 24 Mars 2025 à 20:02 | Lu 51 fois Rédigé par KHADIATA BA



Le taux d’allaitement maternel exclusif au Sénégal a connu une régression préoccupante, passant de 40 % en 2019 à 34 % en 2023, selon le Dr Amadou Doucouré, directeur de la Santé de la mère et de l’enfant. Cette annonce a été faite lors d’un atelier de sensibilisation sur la santé reproductive et maternelle, tenu à l’intention des membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD).
Ces dernières années ont vu une diminution des pratiques d’allaitement exclusif, une évolution que Dr Doucouré attribue à divers facteurs. Parmi ceux-ci, les croyances et rumeurs ancrées dans certaines traditions semblent décourager les femmes d’allaiter exclusivement jusqu’aux six mois de l’enfant. « Il est essentiel de prendre en compte ces freins culturels pour comprendre cette tendance », a-t-il souligné.
 

Face à cette situation, il apparaît nécessaire de renforcer les capacités des journalistes de six régions afin de mieux traiter des problématiques relatives à la santé de la mère et de l’enfant. Ce besoin d’une couverture médiatique informée et rigoureuse se justifie par l’importance de sensibiliser le grand public sur des pratiques qui peuvent influencer positivement la santé publique. Comme rapporté par nos confrères du Sud Quotidien, cet institut ambitieux vise ainsi à promouvoir le dialogue et la compréhension autour de sujets souvent sources de confusion.
La planification familiale est également mise en avant comme un levier important pour réduire la mortalité maternelle et néonatale.  »Chaque médicament présente des effets secondaires », a précisé Dr Doucouré, en expliquant que la planification familiale n’échappe pas à ce constat, mais ses effets bénéfiques, tels qu’éviter plus de 1300 décès maternels l’an dernier au Sénégal, sont avérés. Il estime que des efforts concertés sont nécessaires pour intensifier la demande en soins et services de planification familiale.
Le Sénégal s’est d’ailleurs donné pour objectif d’atteindre un taux de prévalence contraceptive de 46 % d’ici 2028. En s’appuyant sur de tels objectifs stratégiques, le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte accélérer les mesures de planification familiale et de soins maternels pour les prochaines années, selon Sud Quotidien. Les décideurs insistent sur l’importance de la coordination des efforts pour améliorer la santé et le bien-être des femmes et de leurs enfants.



KHADIATA BA
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