Jusqu’ici, peu d’entreprises pétrolières se sont, de manière formelle, volontairement engagées, à réduire les émissions de gaz à effet provenant des activités pétrogazières qu’elles exécutent.
Dans le cadre de la COP 28 qui se tient du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre, 50 compagnies pétrolières, couvrant environ 40 % de la production mondiale, ont paraphé ce qu’elles appellent « la charte de décarbonation du pétrole et du gaz ».
Il s’agit concrètement d’un engagement à travers lequel, ces entreprises, parmi lesquelles on compte des sociétés d’État africaines comme la National Oil Company (NOC) libyenne, la Sonangol d’Angola, aux côtés de multinationales comme TotalEnergies, ExxonMobil, Shell et BP, doivent décarboner leurs opérations de production d’ici 2050 avec à moyen terme, l’atteinte de la neutralité carbone et des émissions de méthane proches de zéro d’ici 2030.
L’initiative portée par les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite dont les sociétés publiques du pétrole respectives (Adnoc et Saudi Aramco) sont parties prenantes, mobilise à ce jour, le plus important nombre de compagnies nationales s’engageant dans une initiative de décarbonation.
Toutefois, il s’agit d’un engagement à minima. En effet, la charte ne couvre que les émissions de gaz à effet de serre provenant des opérations d’extraction et de production. De fait, elle n’intègre pas les émissions liées à l’utilisation du pétrole et du gaz vendus. Par ailleurs, cet engagement volontaire est fondamentalement non contraignant. En conséquence, il aura une influence réduite, car ne bénéficiant pas de l’autorité des décisions consensuellement prises lors de la COP 28.
Dans ces circonstances, les organisations écologistes estiment que les termes de la charte de décarbonation du pétrole et du gaz sont foncièrement insuffisants contrairement à des normes contraignantes strictes, permettant d’éliminer les énergies fossiles, principaux auteurs du réchauffement du climat. Ecofin