Le docteur Alioune Badara Mbacké, ex-mari de Dieynaba, a été condamné ce jeudi par le tribunal de grande instance de Matam, après avoir été placé sous mandat de dépôt depuis le 25 octobre dernier. Le médecin a écopé de 45 jours de prison ferme, ainsi que d’une amende d’un million de francs CFA à verser à la partie civile. Cette condamnation survient dans le cadre de l'affaire qui l'oppose à son ancienne épouse, Dieynaba, qui a déjà été condamnée à trois mois de prison ferme pour des faits connexes.
Cette décision judiciaire a rapidement suscité la colère du collectif des féministes, qui estime que la peine infligée à Alioune Badara Mbacké est insuffisante au regard des souffrances endurées par Dieynaba. Selon eux, la peine est trop clémente, d’autant plus que l’ancien médecin est accusé d’actes graves qui, pour le collectif, justifient une sanction beaucoup plus sévère.
Les féministes ont également exprimé leur indignation en dénonçant ce qu’ils appellent une "protection" de la part de certaines institutions. "Alioune Badara n’exercera plus jamais le métier de médecin dans ce pays. C’est hors de question", a déclaré un membre du collectif, rappelant que l'Ordre des médecins semble rester silencieux sur l'affaire, malgré la gravité des accusations. Le collectif semble déterminé à ne pas laisser passer ce qu'ils considèrent comme une injustice, affirmant qu'ils continueront à se battre pour que Mbacké ne puisse plus exercer sa profession au Sénégal.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la question de la justice et de l'égalité des genres, notamment en ce qui concerne la protection des victimes de violences et l'application de sanctions appropriées face aux abus de pouvoir. Elle met également en lumière les tensions existantes entre les décisions judiciaires et les attentes des mouvements sociaux, qui jugent parfois les peines trop faibles face à des faits graves.