Selon un communiqué du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, la réparation de la fuite par l’opérateur, British Petroleum (BP), a été confirmée le 12 mars 2025. Les tests post-réparation n’ont révélé aucune fuite, indiquant ainsi une résolution de l’incident. Pourtant, la situation a ravivé les préoccupations des pêcheurs artisanaux locaux et a mis en lumière les enjeux de la protection de l’environnement et des ressources halieutiques.
La Direction de la Réglementation environnementale et du Contrôle (DREC) avait précédemment sollicité l’avis de la Commission néerlandaise pour l’Évaluation environnementale (CNEE) sur l’étude d’impact environnemental et social du projet GTA. Malheureusement, la commission a souligné certains manquements, notamment une exploitation insuffisante des données et une analyse incomplète des impacts environnementaux potentiels.
Le secteur minier sénégalais a également été pointé du doigt pour ses lacunes en matière de gestion environnementale. Une étude récente de la Direction des Mines a révélé que moins de la moitié des carrières ont fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social (EIES). La pollution due à l’exploitation traditionnelle de l’or, en particulier dans le cours d’eau de la Falémé, a conduit l’État à interdire l’orpaillage à proximité immédiate des cours d’eau.
Malgré l’instauration d’un Fonds de réhabilitation des sites miniers depuis 2003, celui-ci n’est pas encore pleinement opérationnel. Le président Bassirou Diomaye Faye, à l’occasion du Conseil des ministres du 29 janvier 2025, a réaffirmé la nécessité de mieux intégrer la dimension sociale et environnementale dans l’exploitation minière, en collaboration avec les collectivités territoriales.
Les efforts du gouvernement sénégalais visent également à renforcer la transparence dans la gestion des ressources naturelles. Le président Diomaye Faye a insisté sur l’importance de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE Sénégal) lors du Conseil des ministres du 12 mars 2025, encourageant un suivi rigoureux des pratiques du secteur.
Selon les informations relayées par Sud Quotidien, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Biram Soulèye Diop, a récemment alerté sur le non-respect des règlements par les nouvelles demandes d’exploitation minière. Aucun des 484 nouveaux dossiers soumis entre décembre 2023 et septembre 2024 n’était conforme, mettant en lumière une réglementation souvent ignorée.
Dans le cadre d’une transparence accrue, le ministre a annoncé une réorganisation du secteur visant à obtenir une connaissance détaillée des activités minières et à encadrer davantage le secteur.
Ces informations ont été relayées par notre confrère, le site Sud Quotidien, qui a aussi mis en évidence les mesures envisagées par le gouvernement pour redresser la situation.