Les femmes dénoncent les inégalités flagrantes dans l’attribution des terres agricoles souvent réservées majoritairement aux hommes. Ceux-ci bénéficient aussi principalement des semences et des intrants, laissant les femmes dans une position secondaire, surtout lorsqu’elles se présentent seules dans les centres de distribution. Néanmoins, en regroupant leurs efforts au sein d’organisations, elles parviennent à se faire entendre et à améliorer leurs chances d’accéder à ces ressources vitales.
Cependant, l’accès au foncier reste une lutte âpre. Nombreuses sont celles qui doivent louer des parcelles à d’autres producteurs à des coûts élevés, parfois supérieurs à 100.000 francs CFA, restreignant ainsi l’activité agricole à celles pouvant les assumer financièrement. Pour les plus démunies, il est souvent nécessaire d’attendre la saison sèche pour pratiquer le maraîchage sur des parcelles empruntées, ou apporter leur aide à d’autres exploitantes.
L’accès au matériel agricole, comme les tracteurs, reste un défi. Les femmes sont parfois contraintes de se tourner vers la Gambie voisine pour louer ces équipements à des tarifs allant de 25.000 à 50.000 francs CFA. À ces difficultés s’ajoutent les problèmes récurrents de vol de bétail, menaçant leur capacité à subvenir aux besoins familiaux et augmentant leur vulnérabilité.
L’article publié par nos confrères de Sud Quotidien, rédigé par Abdoulaye Fall, met en lumière la détermination de ces femmes à persévérer dans leur combat pour obtenir une reconnaissance et un soutien équitables dans le secteur agricole. Ce combat, essentiel pour leur sécurité et celle de leurs familles, incarne une revendication majeure pour un avenir plus juste et productif.