Selon les déclarations d’Abdoulaye Ndiaye, professeur au sein de cet établissement, les incidents ont commencé vers 10 h 30. Les élèves touchées appartiennent aux classes de 6e, 5e, 4e et 3e, avec une prévalence notable parmi les élèves de 3e. « Le phénomène s’est produit subitement. Les filles ont commencé à montrer des signes d’agitation et certaines se sont effondrées en pleine classe. Nous avons dû faire appel aux sapeurs-pompiers et à l’équipe du centre de santé pour les prendre en charge », a-t-il relaté, visiblement marqué par l’événement.
Les symptômes se caractérisent par des convulsions, une agitation intense et des propos incohérents. Ce phénomène a remis sur le devant de la scène le mythe de « Djiné Maïmouna », une entité mystique déjà évoquée lors des crises de 2008. Face à cela, certaines familles soutiennent des explications surnaturelles, tandis que les psychologues scolaires proposent des causes d’ordre psychologique. D’après ces experts, il pourrait s’agir d’une contagion psychologique provoquée par le stress scolaire, les croyances superstitieuses et l’effet de groupe. De plus, l’état des infrastructures scolaires et des conditions climatiques défavorables pourraient aggraver la situation.
En réponse à ces événements, l’administration du CEM Commune 2 envisage de suspendre temporairement les cours pour prévenir toute panique. Les autorités éducatives, tout en priorisant l’hypothèse d’une réaction psychologique collective, ont appelé à la prudence, attendant des investigations approfondies pour comprendre l’origine de ces crises.
La résurgence de ces crises hystériques dans les écoles de Koungheul relance le débat sur l’importance de la prise en charge psychologique des élèves et la persistance des croyances populaires dans le système éducatif. Les jours à venir seront décisifs pour calmer les inquiétudes et déterminer les causes exactes de ces crises inquiétantes, rapporte le site de nos confrères de Kawtef.