57 ans et toujours d'attaque
Pourtant, un homme réussit à déjouer tous les pronostics : Kazuyoshi Miura. À 57 ans, l’attaquant japonais a retrouvé un nouveau club en 2023, en étant prêté cet été à l’UD Oliveirense, en seconde division portugaise.
38 ans d'écart avec certains de ses coéquipiers
Né à Shizuoka le 26 février 1967, Kazuyoshi Miura est en excellente forme et continue de partager le terrain avec des “gamins” de 18 ans… qui sont donc 38 ans plus jeunes que lui ! Dans le club portugais, il est en rotation avec Joaquim Rodrigues, un joueur né en 2005.
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Une carrière aux quatre coins du monde
S’il évolue aujourd’hui au Portugal, le Japonais a passé l’essentiel de sa carrière dans son club de Yokohama, dans lequel il évolue depuis 2005. Le buteur a également évolué au Brésil, en Italie, en Croatie mais aussi à Sydney… Une sacrée carrière !
Une histoire de famille
L’histoire d’amour entre le football et Kazuyoshi Miura commence en 1973, alors que le Japonais est âgé de six ans. Il intègre alors le Jonai FC, club entraîné par son oncle, Tetsuji Miura.
Reconnu pour ses qualités
En 1979, il intègre l'équipe du lycée Jonai de Shizuoka puis, en 1982, il rejoint l'équipe du lycée Gakuen de Shizuoka. Le joueur présente des qualités balle au pied et commence à rêver d’une carrière professionnelle.
Le pays du football
Celle-ci va rapidement se profiler car, à 15 ans, il quitte le pays du soleil levant pour celui du football, alors qu’il ne parle pas un mot de portugais. En 1986, alors qu’il a 19 ans, il signe dans l'un des plus grands clubs brésiliens : le Santos FC.
Une ascension express
Il devient ainsi le premier joueur japonais à devenir professionnel hors du pays. Dans le championnat brésilien, Kazuyoshi Miura fait ses preuves et rejoint Palmeiras. En 1987, il rejoint le Esporte Clube XV de Novembro (Jaú) et devient un titulaire indiscutable.
Un joueur complet
Contrairement aux attaquants brésiliens, le Japonais n’est pas qu’un simple buteur et participe surtout à la construction du jeu. Il prend de l’envergure et rejoint Coritiba. Là-bas, il inscrit 7 buts en 59 rencontres.
Retour au Japon en 1990
Sa progression n’échappe pas aux Japonais et le joueur devient la première “vraie” star du football là-bas. En 1990, il revient au pays dans le club du Yomiuri F et remporte deux titres de champion.
Une star nationale
Le club change finalement de nom et devient le Verdy Kawasaki. En 1993, “Kazu” est une véritable superstar au Japon. La “Kazu dance”, inspirée des célébrations de buts du joueur, est reprise dans les clubs du pays.
Une expérience en Italie
En 1993, il est élu meilleur joueur du championnat et joueur asiatique de l’année. De 1990 à 1998, il inscrit 133 buts avec le Verdy et rejoint même le championnat italien pendant un an au Genoa, où il marque un but en 22 apparitions.
Un passage court mais intense
Ce but, inscrit lors du derby contre la Sampdoria, restera un souvenir fort pour le joueur qui déclarera à la Gazzetta dello Sport : “Gagner le derby grâce à mon but a été une joie intense, j'ai encore en mémoire cette émotion.”
Direction Zagreb
En 1998, il rejoint le Dinamo Zagreb, plus grand club de Croatie. Son passage n’est pas auréolé de succès et il revient au pays, au Kyoto Sanga. Il marque 24 buts en deux ans et est transféré au Vissel Kobe en 2001.
2005 : Yokohama, son club de cœur
En 2005, il rejoint le Yokohama FC, mais est rapidement prêté en Australie, à Sydney. Il revient quatre mois après et devient le joueur star du club, permettant à Yokohama d’intégrer la première division japonaise.
Les records commencent à tomber
Le 17 août 2014, il devient le joueur le plus vieux ayant évolué en J-League 2 à l'âge de 47 ans, 5 mois et 22 jours. Malgré son expérience, “King Kazu” n’est plus titulaire et rentre surtout en fin de match.
King Kazu
Le 5 août 2020, il bat enfin le record et devient, à 53 ans, le footballeur le plus âgé ayant pris part à un match professionnel, devançant Stanley Matthews. Depuis, “Kazu” continue de faire quelques entrées et écrit désormais une nouvelle page de son histoire au Portugal, à l’UD Oliveirense.
Un temps de jeu limité
Forcément, le Japonais ne joue plus autant qu'avant et, lors de la saison 2023-2024, il n'est rentré en jeu qu'à quatre reprises en six mois. Il continue tout de même d'accompagner les jeunes du club et, au fond, c'est ça le plus important !