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L'impact du stress sur la santé des diabétiques : un appel à une prise en charge renforcée


Rédigé le Vendredi 8 Novembre 2024 à 12:38 | Lu 102 fois Rédigé par


Le stress aggrave le diabète en affectant la santé physique et mentale des patients. Dr Maimouna Ndour Mbaye et l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques appellent à une meilleure prise en charge de cette maladie sociale au Sénégal.


Le Dr Maimouna Ndour Mbaye, directrice du centre de prise en charge du diabète Marc Sankalé, a souligné jeudi l'impact négatif du stress sur la santé, tant physique que mentale, des personnes atteintes de diabète.

"Le diabète a des répercussions majeures sur la santé mentale et physique," a-t-elle affirmé, lors d'une conférence de presse organisée par l'Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad), en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le diabète qui aura lieu le 14 novembre sous le thème « Diabète et bien-être ». Selon elle, un tiers des diabétiques éprouvent une véritable détresse dès l'annonce du diagnostic.

Le Dr Mbaye a expliqué que le diabète engendre un stress constant : "Un patient diabétique sur trois admet éprouver des difficultés à rester positif face à cette pathologie, tandis que deux sur trois redoutent les complications, ce qui pèse lourdement sur leur qualité de vie."

Elle a averti que le stress augmente les niveaux de certaines hormones, notamment le cortisol, et élève la glycémie via l'adrénaline. Chez les diabétiques, cette glycémie reste élevée plus longtemps en raison d’un dysfonctionnement hormonal empêchant sa régulation. Cette situation peut aggraver la maladie, car les patients stressés tendent à se désengager de leur traitement et de leur suivi médical.

Le Dr Mbaye a également précisé que le stress peut pousser certains patients vers l'isolement ou le déni de leur état de santé, tandis que d'autres sombrent dans la dépression ou refusent d’accepter leur condition. "Beaucoup de patients diabétiques refusent d'accepter la maladie, s'exposant ainsi aux complications," a-t-elle ajouté. Elle a noté que certains dramatisent leur situation tandis que d'autres la banalisent, deux attitudes qui nuisent à une gestion efficace du diabète.

Pour faire face à ces défis, Mme Mbaye a insisté sur l'importance d'une mobilisation collective pour combattre le diabète. À ce titre, Baye Oumar Guèye, président de l’Assad, a appelé les autorités à soutenir cette mission de santé publique. "Nous voulons que le diabète soit reconnu comme une maladie sociale," a-t-il plaidé, rappelant que 75 % des membres de l'association viennent de milieux vulnérables, soulignant ainsi l'urgence d'une prise en charge renforcée.

Il a enfin rappelé la résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1975, engageant le Sénégal à assurer un meilleur soutien aux personnes atteintes de diabète.

aps


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