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La Russie ne reviendra pas dans l’accord céréalier sans la satisfaction de ses demandes (Vladimir Poutine)


Rédigé le Jeudi 20 Juillet 2023 à 15:59 | Lu 148 fois Rédigé par



Depuis le début de la semaine, le marché céréalier mondial est inquiet. Avec la fin du corridor ukrainien sur la mer Noire, les observateurs anticipent une hausse de la volatilité des prix dans les prochaines semaines.

Il faudra que la totalité des exigences de la Russie soit satisfaite avant qu’elle ne réintègre l’accord sur les céréales en mer Noire. C’est ce qu’a indiqué le 19 juillet, le président Vladimir Poutine (photo) durant une réunion du gouvernement.

D’après le responsable, si la partie russe a accepté de jouer le jeu de l’accord qui a permis à l’Ukraine d’exporter 33 millions de tonnes de produits agricoles à travers la mer Noire depuis près d’un an, ses propres ventes de produits alimentaires et d’engrais ont été limitées.

De fait, M. Poutine souligne que ces différents obstacles doivent être levés « sans exception » pour espérer voir la Russie engager des pourparlers afin de renouveler ladite entente dont elle s’est retirée le 17 juillet. 

Dans la liste des exigences figurent notamment la reconnexion des banques et institutions financières russes au système bancaire SWIFT et la remise en service du pipeline pour l’exportation d’ammoniac reliant la ville russe Togliatti au port ukrainien d’Odessa.   

« Dès que [ces conditions] seront remplies, nous reviendrons immédiatement à cet accord. Au lieu d’aider les pays qui en ont réellement besoin, l’Occident a utilisé l’accord sur les céréales à des fins de chantage politique et en a fait un outil d’enrichissement de multinationales, de spéculateurs sur le marché mondial », souligne le président russe qui chiffre à 1,2 milliard $ les pertes provoquées par l’accord pour les producteurs russes.

Il faut noter qu’avec la fin de l’accord, plusieurs assureurs ont interrompu la couverture des risques liés au transport céréalier dans la mer Noire dans la mesure où Moscou a indiqué que tous les navires se rendant en Ukraine seraient considérés comme « transportant potentiellement de l’équipement militaire et donc parties prenantes de la guerre au côté de Kiev, de même que les pays dont ils battent pavillon ». Sur le marché européen, le prix du blé meunier a clôturé à 253,75 euros la tonne sur l’échéance de septembre sur Euronext, un tarif pas atteint depuis début avril, mais qui reste largement en deçà du niveau de 400 euros par tonne franchi dans la foulée du début de l’invasion de l’Ukraine. Ecofin



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