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La junte malienne dissout l'association de soutien à l'Imam Mahmoud Dicko


Rédigé le Jeudi 7 Mars 2024 à 10:03 | Lu 1391 fois Rédigé par


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Mercredi, la junte au Mali a annoncé la dissolution de l'association de soutien à l'influent leader religieux, l'Imam Mahmoud Dicko, l'un des rares à exprimer ouvertement son désaccord avec les militaires au pouvoir, selon un communiqué du Conseil des ministres.

Le communiqué déclare : "La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l'Imam Mahmoud Dicko (CMAS), initialement créée pour promouvoir la stabilité et la paix sociales, s'est transformée en un organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique".

L'Imam Dicko a été une figure majeure d'un mouvement de protestation qui a précédé la chute du président civil Ibrahim Boubacar Keïta, renversé lors d'un coup d'état militaire en 2020.

Bien qu'il ait initialement soutenu les putschistes, il s'est ensuite éloigné d'eux, devenant l'une des voix les plus critiques du régime, plaidant pour le retour des civils au pouvoir et s'opposant au projet de nouvelle Constitution qui maintenait le principe de laïcité de l'État, finalement adopté à une écrasante majorité.

En outre, l'Imam est l'un des rares à pouvoir mobiliser dans un contexte de restrictions des libertés sous le régime militaire.

Une dispute diplomatique a éclaté fin décembre entre le Mali et l'Algérie après sa réception par le président Abdelmadjid Tebboune à Alger, entraînant le rappel des ambassadeurs des deux pays.

Selon le communiqué du Conseil des ministres, "le parrain de la CMAS mène clairement des activités subversives pouvant perturber l'ordre public, notamment à travers ses récentes visites à l'étranger et ses rencontres officielles avec des personnalités étrangères sur des questions d'intérêt national sans autorisation des autorités maliennes".

Le gouvernement soutient également que la CMAS "n'a jamais soumis de rapports d'activités ni informé l'administration des changements intervenus en son sein", ce qui est contraire à ses obligations.

En février, la CMAS a rejoint une coalition de trente partis et formations d'opposition appelée "Synergie d'action pour le Mali", dans le but de proposer "une autre voie" que celle des militaires."
 



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