La junte d’Ibrahim Traoré a dressé une liste de vingt personnalités activement recherchées, avec jusqu’à 275 000 euros versés pour leur arrestation.
Les services de sécurité du Burkina Faso ont publié le 8 juin une liste de 20 « terroristes activement recherchés », offrant des primes pour leur arrestation ou leur « neutralisation » allant de 150 000 à 275 000 euros chacun. Le pays, dirigé depuis septembre 2022 par la junte du capitaine Ibrahim Traoré, a été le plus touché d’Afrique par le terrorisme en 2022.
Les individus, dont les portraits ont été diffusés sur les médias locaux, sont « activement recherchés pour participation ou complicité dans la planification ou la conduite d’actes terroristes ». « Si vous fournissez des informations, de nature à permettre l’arrestation ou la neutralisation d’un de ces individus, vous recevrez le montant indiqué sur la photo du concerné », précise un message du ministère en charge de la Sécurité, publié avec les portraits.
En tête de liste figurent Sidibé Dramane, alias Hamza, et Diallo Moussa, alias Abou Ganiou, âgés respectivement de 45 ans et 40 ans. Les autorités burkinabè offrent 180 millions de francs CFA (environ 275 000 euros) pour la capture de chacun d’eux. Hamza est un proche du Malien Amadou Koufa, un des chefs du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, en arabe), la principale coalition affiliée à Al-Qaïda au Sahel.
Sur la liste figurent également des chefs de katiba (unité de combat des groupes jihadistes), dont Dicko Hamadoun, alias Suu-ka Maldê, et Bolly Oumarou, alias Oumi, dont les têtes sont mises à prix pour 175 millions de francs CFA chacun. Les personnes recherchées sont toutes des Burkinabè, nés pour la majorité dans la région du Nord, à l’exception de Sita Housseini alias Lookmann, un Nigérien de 33 ans. Jeune Afrique avec Afp