Les élections au Burkina Faso ne sont pas "une priorité" contrairement à la "sécurité", a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré, à la télévision nationale. Le capitaine a également annoncé une "modification partielle" de la Constitution, un texte qui reflète selon lui "l'avis d'une poignée de personnes éclairées", au détriment d'une "masse populaire". Les élections, "ce n'est pas une priorité, ça je vous le dis clairement, c'est la sécurité qui est la priorité", dans ce pays miné par les violences jihadistes, a répondu Ibrahim Traoré aux journalistes qui l'interviewaient vendredi soir à la Radio télévision burkinabè (RTB). Si les élections ne constituent pas "une priorité", Ibrahim Traoré a néanmoins ajouté que "notre pari tient toujours" pour organiser un scrutin, sans préciser de date.
Président de la Transition depuis le 30 septembre 2022, il a rappelé avoir déclaré "le premier jour" de sa prise de pouvoir vouloir "faire le minimum de temps possible dans cette lutte".
"Il n'y aura pas d'élection qui va se concentrer uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes autour, il faut que tous les Burkinabè choisissent leur président", a-t-il affirmé, évoquant les deux villes épargnées par les attaques jihadistes fréquentes. Interrogé sur l'éventuelle changement de la Constitution, Ibrahim Traoré a estimé que "les textes actuels ne nous permettent pas de pouvoir évoluer sereinement". "On va toucher à un volet" et faire une "modification partielle" de la Constitution, a-t-il dit, déplorant que le texte ne reflète selon lui que "l'avis d'une poignée de personnes éclairées", au détriment d'une "masse populaire". Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à Ouagadougou et dans d'autres villes du pays en soutien au régime militaire, appelant à l'adoption d'une nouvelle Constitution.
Interrogé sur la tentative de coup d'Etat dévoilée mercredi par le gouvernement, avant l'arrestation de quatre officiers - deux autres sont en fuite -, Ibrahim Traoré a évoqué "des individus manipulés", affirmant qu'il n'y avait "pas de malaise" dans l'armée. Lors de sa prise de pouvoir, Ibrahim Traoré avait notamment invoqué la dégradation de la situation sécuritaire pour justifier ce coup d'État.
Depuis 2015, des violences djihadistes récurrentes ont fait au seul Burkina plus de 17.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.
"Nous sommes en guerre", a déclaré M. Traoré. Sputnik
Président de la Transition depuis le 30 septembre 2022, il a rappelé avoir déclaré "le premier jour" de sa prise de pouvoir vouloir "faire le minimum de temps possible dans cette lutte".
"Il n'y aura pas d'élection qui va se concentrer uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes autour, il faut que tous les Burkinabè choisissent leur président", a-t-il affirmé, évoquant les deux villes épargnées par les attaques jihadistes fréquentes. Interrogé sur l'éventuelle changement de la Constitution, Ibrahim Traoré a estimé que "les textes actuels ne nous permettent pas de pouvoir évoluer sereinement". "On va toucher à un volet" et faire une "modification partielle" de la Constitution, a-t-il dit, déplorant que le texte ne reflète selon lui que "l'avis d'une poignée de personnes éclairées", au détriment d'une "masse populaire". Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à Ouagadougou et dans d'autres villes du pays en soutien au régime militaire, appelant à l'adoption d'une nouvelle Constitution.
Interrogé sur la tentative de coup d'Etat dévoilée mercredi par le gouvernement, avant l'arrestation de quatre officiers - deux autres sont en fuite -, Ibrahim Traoré a évoqué "des individus manipulés", affirmant qu'il n'y avait "pas de malaise" dans l'armée. Lors de sa prise de pouvoir, Ibrahim Traoré avait notamment invoqué la dégradation de la situation sécuritaire pour justifier ce coup d'État.
Depuis 2015, des violences djihadistes récurrentes ont fait au seul Burkina plus de 17.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.
"Nous sommes en guerre", a déclaré M. Traoré. Sputnik