Les événements ont commencé lorsque les parents de Ndèye Ndiaye, une lycéenne souffrant d’épilepsie, ont décidé de l’emmener consulter S. Fall, un tradipraticien reconnu dans la localité. En raison de la sévérité de l’état de la jeune fille, le vieillard aurait exprimé la nécessité qu’elle passe la nuit dans sa chambre, afin d’assurer un suivi médical continuel. Les proches de la victime ont accepté cette proposition sans soupçonner le moindre danger.
Au cœur de la nuit, les quatre épouses du guérisseur ont été réveillées par des cris. Elles ont alors découvert la jeune fille en pleurs. Selon les déclarations recueillies par les gendarmes, Ndèye Ndiaye affirme être sortie d’un sommeil profond pour se retrouver sous l’homme âgé. Elle l’accuse de l’avoir violée alors qu’elle était inconsciente à cause de son traitement médical.
Les parents, informés en pleine nuit, ont immédiatement déposé une plainte. Lors de son audition, S. Fall a nié les accusations, affirmant souffrir d’une impuissance liée à des problèmes de prostate et a présenté des documents médicaux prouvant son suivi à Diourbel.
L’expertise médicale, commandée par la justice, présente des résultats mitigés. Le gynécologue a confirmé une défloraison ancienne de l’hymen et a détecté que la victime avait eu des rapports sexuels dans les 48 heures précédant l’examen médical. Malgré ces données, le parquet a ordonné la mise en détention provisoire de l’octogénaire.
La suite de l’enquête devra éclaircir les faits au cœur des accusations, tandis que la communauté de Gadiague reste partagée entre scepticisme et soutien. Cette affaire, relayée par le site de nos confrères de Kawtef, soulève des interrogations quant aux interactions entre tradition, médecine et système judiciaire.