Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 3 mars, le coordonnateur du collectif, Boubacar Fall, a dénoncé des licenciements arbitraires ayant conduit à la suppression de milliers d’emplois sans respect des procédures légales. Selon lui, ces décisions violent les droits fondamentaux des travailleurs ainsi que les conventions collectives en vigueur.
Des entités clés comme le Port autonome de Dakar, le ministère de l’Énergie, Fongip et Lonase figurent parmi les plus touchées. Dans certaines structures, notamment la Caisse des Dépôts et Consignations et l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), les plans de licenciement se multiplient. Cheikh Bamba Dièye, directeur général de l’AIBD, a précisé que malgré la réduction des effectifs de 938 à 872 agents, d’autres ajustements sont encore envisagés.
Le collectif interpelle l’État pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « violences flagrantes » et rétablir la dignité des milliers de familles touchées. Le RTS appelle également les partenaires techniques et financiers à soutenir ces travailleurs en difficulté, particulièrement en cette période de Ramadan. Selon le collectif, plus de 3 000 employés ont déjà perdu leur emploi pour des raisons économiques jugées discutables.
«Plus de 3000 salariés licenciés déjà répertoriés dans différentes structures étatiques et privées sous le fallacieux motif de licenciement économique. Si ces managers n’arrivent pas à trouver des solutions outre que le licenciement, c’est qu’ils ne sont pas à la bonne place ou ils veulent simplement faire de la politique», a fait savoir Boubacar Fall.