Ce vendredi, le procureur de la République de Dakar a annoncé des poursuites contre l’avocat Juan Branco. Il a requis un mandat d’arrêt international. Le pool d’avocats de Ousmane Sonko a tenu à régir. Ci-dessous leur texte.
"Nous, Avocats membres des Barreaux du Sénégal, du Burkina Faso, de Paris, des Comores, de Guadeloupe St Martin et St Barthélémy constituant le Conseil de Défense de M. le président OUSMANE SONKO, apprenons à l’instant que notre Confrère Juan BRANCO faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international que M. le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors-Classe de Dakar au Sénégal a l’intention de requérir.
Le communiqué de presse daté de ce jour 14 Juillet 2023 et signé par le chef du parquet de Dakar qui informe l’opinion nationale et internationale de cette décision donnerait dans d’autres circonstances à penser à une tentative de diversion, tant il recèle des incongruités et invraisemblances pour qui connaît les règles procédurales auxquelles en tant que membres de la même famille judiciaire magistrats et avocats sont assujettis.
Mais faisant suite au récent communiqué largement diffusé il y a quelques heures par les services du Ministère français chargé de l’Europe et des Affaires Etrangères visant le même Confrère Juan Branco et annonçant un signalement à la Bâtonnière de Paris et une plainte à son encontre au parquet de Paris, cette sortie du Procureur de Dakar ne saurait ne pas être appréciée à sa juste dimension.
Aussi sans entrer dans les détails de ce qui revêt in fine tous les traits d’un plan inacceptable et sordide de démantèlement et d’élimination d’un adversaire politique, en l’occurrence M. OUSMANE SONKO, qui procure assurément plus d’insomnies à Paris qu’au Sénégal où il est devenu par la force des choses une donnée incontournable, nous tenons à exprimer avec fermeté notre vive indignation à l’égard d’une dérive de cette nature à l’encontre de notre confrère JUAN BRANCO.
Son seul tort réside dans le fait d’avoir dénoncé à la demande de proches de victimes des crimes graves supposés commis au Sénégal, d’avoir saisi les juridictions compétentes aux fins de voir juger et condamner toutes les personnes sur qui pèsent des présomptions graves, précises et concordantes de participation directe et/ou indirecte à ces crimes.
Lesdites personnes, au demeurant présumées innocentes, ayant été dûment identifiées avec des preuves indubitables d’un haut standard, il existe des motifs solides de croire au-delà du doute raisonnable à leur implication dans la commission des crimes de la cause qui ont endeuillé des familles éplorées et plongé dans la douleur un nombre incalculable de victimes.
Sous ce rapport, cette violence de plus perpétrée à l’encontre d’un Confrère appartenant à un autre Barreau et qui plus est en violation consciente et délibérée des règles procédurales constitue une puissante interpellation à laquelle les avocats signataires ne sauraient rester sourds.
La Défense de La Défense est debout et jouera pleinement son rôle comme il se doit dans la plus pure tradition d’honneur et de dignité du Barreau universel. Les Avocats membres du Collectif de défense des intérêts de M. le président OUSMANE SONKO réitèrent leur soutien agissant à leur excellent Confrère JUAN BRANCO en le priant de croire que rien ni personne dans ce monde de liberté gouverné par la primauté de la règle de droit ne pourra entraver peu ou prou l’exercice plénier de la noble profession que nous sommes si fiers d’exercer à ses côtés au nom du Droit et de la Liberté.
Dakar, le 14 Juillet 2023
LE COLLECTIF DES AVOCATS DE
M. LE PRÉSIDENT OUSMANE SONKO