Cette interpellation fait suite à des déclarations controversées à l’encontre de la communauté Hal Pulaar, accusée de mener un « projet sous-régional » visant à installer des dirigeants de cette ethnie à la tête des pays de la sous-région, rapporte Libération.
Selon le Collectif pour la Défense de l’Unité Nationale, Aliou Top aurait déclaré que « les Hal Pulaar ont un projet sous-régional bien réfléchi dont l’objectif est de faire en sorte que la sous-région soit dominée par des Hal Pulaar, avec comme présidents Hal Pulaar au Sénégal, Mali, Burkina Faso et les deux Guinées ». Il aurait également avancé que « la Radiotélévision Fulbé serait financée par la France dans le cadre de ce projet ».
Ces affirmations ont été fermement dénoncées par le Collectif pour la Défense de l’Unité Nationale, qui a jugé ces propos « extrêmement graves » et contraires aux valeurs de cohésion du peuple sénégalais.
Pour le collectif, « le Sénégal est avant tout une nation sur le plan sociologique avant d’être un État. Il est inacceptable qu’un individu tente de déstabiliser cette unité pour quelque motif que ce soit ».
Sur la base de ces propos, le Collectif pour la Défense de la Cohésion Nationale a saisi la justice. Leur plainte, fondée sur plusieurs articles du Code pénal sénégalais, dénonce la propagation de fausses nouvelles, l’incitation à la discrimination ethnique et l’atteinte à l’ordre public.