L'Actualité au Sénégal

Réforme de l’état civil au Sénégal : enjeux et solutions pour un système plus efficace


Rédigé le Mercredi 19 Mars 2025 à 06:42 | Lu 73 fois Rédigé par


Le Sénégal engage une réforme profonde de son état civil pour améliorer l’accessibilité, la digitalisation et la sécurisation des documents officiels. Découvrez les mesures clés pour moderniser ce service essentiel.


Défis majeurs de l’état civil au Sénégal
L’analyse du système d’état civil au Sénégal révèle de nombreuses insuffisances entravant son bon fonctionnement : Absence d’actes de naissance : En 2024, près de 409 789 élèves du préscolaire et de l’élémentaire ne disposaient pas d’acte de naissance. Manque de coordination : La collaboration entre les différentes parties prenantes reste limitée, freinant l’efficacité du dispositif. Frais élevés : Les coûts liés aux jugements et audiences foraines sont un obstacle pour de nombreux citoyens. Infrastructures limitées : Plusieurs régions et les Sénégalais de la diaspora rencontrent des difficultés d’accès aux services d’état civil. Défaut d’enregistrement : De nombreuses naissances et décès ne sont pas déclarés, faute d’interconnexion entre les services concernés. Fraude documentaire : 1,72 % des demandes de cartes d’identité sont rejetées en raison de faux extraits de naissance. Effectifs et formation insuffisants : Le manque d’agents qualifiés et la faiblesse des rémunérations affectent la qualité du service. Faible enregistrement des mariages et décès : Les régions de Kolda, Sédhiou et Kaffrine sont particulièrement touchées par ce problème. Un plan d’action pour moderniser l’état civil Face à ces défis, le gouvernement a engagé une réforme en profondeur avec des mesures stratégiques : Responsabilisation des maires : S’assurer que les maires remplissent efficacement leur rôle d’Officiers d’état civil. Gratuité des actes : Étudier la possibilité de rendre les déclarations de naissance, décès, mariage et divorce totalement gratuites. Digitalisation du système : Accélérer la modernisation et la sécurisation des registres via le projet New Deal technologique. Interopérabilité des services : Harmoniser les bases de données des ministères de l’Intérieur, de la Santé, de la Justice et de l’Éducation. Régularisation des citoyens sans état civil : Déployer un plan de régularisation sur la période 2025-2026. Amélioration des services consulaires : Faciliter l’enregistrement des Sénégalais résidant à l’étranger. Identification et prise en charge des élèves sans actes : Détecter et régulariser les cas dès l’entrée à l’école. Soutien aux élèves candidats aux examens : Trouver une solution immédiate pour les concernés et mettre en place une réforme durable d’ici 2025. Plan d’urgence en Casamance : Délivrer rapidement 55 041 actes de naissance en attente dans les départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor. Mobilisation des acteurs locaux : Impliquer les associations, les Bajenu Gox et les organisations sportives pour renforcer la sensibilisation. Renforcement de la lutte contre la fraude : Mettre en place des contrôles stricts pour limiter la falsification des documents. Encadrement législatif de la digitalisation : Accélérer l’adoption des lois permettant la modernisation du système. Audit des projets en cours : Vérifier l’utilisation des financements dédiés aux initiatives de digitalisation. Vers un état civil modernisé et sécurisé Ces réformes visent à transformer en profondeur l’état civil sénégalais en améliorant son accessibilité, sa fiabilité et son efficacité. La digitalisation et l’interconnexion des services joueront un rôle central dans cette modernisation, garantissant une meilleure gouvernance et une protection accrue des documents officiels. igfm


Dans la même rubrique :