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Tabaski 2023 /Thies: Imam Babacar Ngom "Quiconque tue une personne ou est tué dans une scène de violence ira en enfer..."


Rédigé le Mercredi 28 Juin 2023 à 11:10 | Lu 215 fois Rédigé par


Face à une nation en proie à des manifestations violentes, le discours de l'Imam Babacar Ngom, lors de la célébration de la fête de Tabaski à Thiès, a été centré sur l'appel à la paix et à la justice équitable. Dans un contexte conflictuel, l'Imam a mis l'accent sur le devoir de chaque citoyen à contribuer à la stabilité du pays et a averti que ceux qui succombent ou tuent lors de scènes violentes risquent l'enfer, contrairement aux affirmations de Ousmane Sonko la veille qui soutenait que ceux qui meurent lors des manifestations sont des martyrs promis au paradis.


À Thiès, une partie de la communauté musulmane a célébré la fête de Tabaski ce mercredi. Après la prière des deux Raakas, l'Imam Babacar Ngom est revenu sur la situation actuelle du pays qui tourne autour de la préservation de la paix, des scènes de violences et d'une justice équitable.

Dans un contexte où le pays est secoué par des manifestations, des saccages et des pertes de vies humaines, l'Imam Babacar Ngom renvoie les fidèles à la charia.

Dans son sermon, l'imam a averti les populations sur la pratique de la violence. S'appuyant sur un hadith rapporté par un Sahaba, l'Imam affirme que "quiconque tue une personne ou est tué dans une scène de violence ira en enfer". Ainsi, la meilleure manière de préserver la paix au Sénégal est d'éviter de se livrer à des scènes de violence. "Chacun d’entre nous a le devoir et l’obligation religieuse de faire de son mieux pour contribuer à la stabilité du pays", a dit l’imam. Il estime que le meilleur moyen de préserver ce bienfait dont Dieu a gratifié le Sénégal, est que chacun mette en avant sa propre responsabilité, en évitant tout propos ou actes violents susceptibles de provoquer la confrontation.

Se prononçant sur la justice de notre pays, l'Imam Ngom précise qu'il ne doit pas y avoir de situations particulières pour juger une personne en fonction de son statut ou de son appartenance politique, ethnique, confrérique ou religieuse. D'après lui, nul n'est au-dessus de la loi. Ainsi, pour résoudre ce problème une bonne fois pour toutes, il faudrait que la justice soit transparente. La justice doit être "impartiale pour ne pas diviser la société, et éviter de prendre parti en faveur de l’un au détriment de l’autre" dit-il.

Pour en finir avec ces scènes de violence, l'Imam Babacar Ngom invite les musulmans à se tourner vers la miséricorde en sollicitant le pardon pour leurs péchés. D'après lui, les péchés entraînent des malédictions et peuvent provoquer n'importe quelle catastrophe.

Pour préserver la paix au pays de la Teranga, l'imam invite les chefs religieux à s'adresser à leurs disciples pour qu'ils cessent de se livrer aveuglément aux scènes de violences. Ils doivent leur rappeler leur responsabilité dans la préservation de la paix et de la sécurité dans le pays, et dans la prévention de tout conflit. Ils doivent aussi les inviter à éviter de détruire les biens d’autrui, même lors des manifestations.



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