La récente publication de la liste officielle des organes de presse reconnus par l'État du Sénégal suscite une vive controverse. En effet, cette initiative, pourtant louable dans l’optique d’assainir le paysage médiatique national, révèle des lacunes criantes, tant dans sa mise en œuvre que dans ses implications. Thièsinfo, précurseur de la presse digitale régionale et acteur majeur de l’information indépendante au Sénégal, figure parmi les médias injustement exclus de cette liste. Un véritable affront pour une presse locale reconnue pour son sérieux, son professionnalisme et son respect des normes légales.

Un Assainissement Mal Conduit

Assainir les médias est une démarche nécessaire et salutaire pour garantir un écosystème médiatique transparent et fiable. Cependant, la manière dont cette opération a été conduite laisse perplexe. L’inscription des organes de presse, réalisée en catimini, n’a fait l’objet d’aucune communication officielle ou claire auprès de nombreux patrons de presse. Certains médias, qui ont pourtant déposé tous les documents requis auprès des services du ministère depuis des années, se retrouvent inexplicablement absents de cette liste.

C’est le cas de Thièsinfo, un média qui, depuis deux décennies, incarne une presse régionale exemplaire. Inscrite aux impôts et domaines, payant régulièrement ses employés détenteurs de leurs cartes de presse, et innovant constamment dans le domaine du digital, Thièsinfo a montré la voie à suivre pour de nombreux médias locaux et nationaux. Le seul "défaut" qui lui est reproché ? Ne pas s’être inscrite sur une plateforme dont l’existence même n’a pas été officiellement portée à sa connaissance.

Thièsinfo : Un Pilier de la Presse Régionale

À Thiès, il n’est pas exagéré de dire que Thièsinfo est une institution. Ce média, indépendant et éloigné des querelles politiciennes, joue un rôle crucial dans la diffusion d’informations fiables et pertinentes. Il s’est imposé comme un pionnier de la presse digitale régionale, anticipant les évolutions technologiques pour offrir à ses lecteurs une expérience médiatique de qualité. Comment un tel organe, qui respecte scrupuleusement les exigences légales et déontologiques, peut-il être écarté de la reconnaissance officielle ?

Une Rectification Urgente et Nécessaire

Le ministère de la Communication, de l’Économie numérique et des Télécommunications doit revoir sa copie. L’exclusion de médias de référence, tels que Thièsinfo, jette une ombre sur la crédibilité de cette opération d’assainissement. Il est impératif que le ministère prenne des mesures correctives, en inscrivant automatiquement les médias qui ont déjà rempli leurs obligations administratives et en informant officiellement tous les acteurs concernés des démarches à suivre. Une presse comme Thièsinfo mérite reconnaissance et respect pour son apport inestimable au paysage médiatique national.

Loin de se limiter à une simple opération administrative, la reconnaissance des médias doit refléter une véritable volonté de valoriser les efforts et les sacrifices consentis par ceux qui œuvrent, parfois dans des conditions difficiles, pour informer, éduquer et divertir la population. À Thiès, la presse indépendante a un nom : Thièsinfo. Et l’oublier de la liste, c’est oublier une partie essentielle de l’histoire médiatique du Sénégal.

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