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Vente aux enchères de biens criminels pour 134 millions de FCFA par l'ONRAC


Rédigé le Dimanche 18 Aout 2024 à 08:17 | Lu 181 fois Rédigé par


L'ONRAC a organisé une vente aux enchères de biens saisis, générant 134 millions de FCFA. Cette action s'inscrit dans la lutte contre l'enrichissement illicite.


 L’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC) a organisé, ce samedi, une vente aux enchères publiques de biens confisqués dans le cadre de procédures pénales, atteignant un montant total de 134 millions 607 mille 500 FCFA, selon l’APS. Cette cinquième édition a concerné la vente de divers lots, comprenant des véhicules, des motos, ainsi que des équipements électroniques et électroménagers (ordinateurs, téléphones portables, réfrigérateurs, cuisinières) et des meubles.

L’objectif de cette initiative est de garantir que les biens acquis illégalement par les délinquants, dans le cadre d’infractions lucratives, soient identifiés, saisis, et vendus, de manière à ce que le crime ne génère aucun profit, a expliqué Malick Lamotte, directeur général de l’ONRAC. Il a précisé que les biens mis en vente provenaient de personnes poursuivies, condamnées, ou encore en instance de jugement.

Afin de préserver la valeur de ces biens, les fonds issus de leur vente seront déposés auprès de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC). Si une décision de relaxe, de non-lieu ou d’acquittement venait à être prononcée, la contre-valeur des biens saisis pourrait être restituée, a ajouté M. Lamotte. À ce jour, l’ONRAC a déposé un milliard de FCFA à la CDC, montant issu des ventes lors des quatre éditions précédentes. En ajoutant les saisies en numéraire et autres biens confisqués, le total dépasse les 4 milliards de FCFA.

M. Lamotte a également rappelé que l’ONRAC a pour mission légale de procéder au recouvrement et à la vente des biens saisis par les autorités judiciaires. Représentant le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Tidiane Youm a souligné que la création de l’ONRAC reflète la détermination du gouvernement à lutter contre la criminalité économique et financière. Selon lui, cette structure offre de bonnes perspectives tant pour la dissuasion que pour la récupération des avoirs criminels.

Face à l’évolution et à la complexité des nouvelles formes de criminalité, il était crucial pour le Sénégal, comme pour d’autres pays, de se doter d’une structure nationale dédiée à la gestion et au recouvrement des avoirs criminels, a conclu M. Youm.

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aps


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