La commission ad hoc chargée d’examiner la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop a rendu ses conclusions ce vendredi, lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale. Fait inhabituel, l’intéressé a pris la parole devant ses collègues pour clamer son innocence et dénoncer ce qu’il considère comme des accusations infondées.
Accusé par Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, d’un prêt de 700 millions de francs CFA, Moustapha Diop a réfuté catégoriquement ces allégations. Il affirme avoir connu son accusatrice en 2022 et assure que cette dernière, bénéficiant de sa générosité, tente aujourd’hui de le salir sans apporter la moindre preuve.

Tabaski Ngom, inculpée est placée sous mandat de dépôt en janvier dernier, pour détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent.
Prenant la parole avec fermeté, il a déclaré :
« Si j’ai accepté de me présenter en personne devant vous aujourd’hui, c’est parce que je n’ai rien à me reprocher. J’ai toujours demandé à comparaître devant le juge et même à renoncer à mon immunité parlementaire. Dans cette affaire, je suis innocent, totalement innocent. La dame qui m’accuse n’a, à ce jour, fourni aucun début de preuve contre moi. Elle se contente de me diffamer, pensant que cela pourrait l’avantager. D’ailleurs, comment peut-elle prétendre être passée de 700 millions de francs CFA, qu’elle dit avoir détournés avec ma complicité, à seulement 300 millions qu’elle aurait déclarés prêtés ? Où est la vérité ? La seule vérité, c’est que je n’ai rien à voir dans cette affaire. »
Face aux députés, Moustapha Diop a insisté sur l’absence de preuves dans le dossier et a exhorté ses collègues à ne pas céder à ce qu’il qualifie de manœuvres visant à ternir son image.
« Nous, députés, ne devons pas accepter que l’immunité que nous confère la loi soit levée à la légère, surtout lorsque le dossier est vide. »
Par ailleurs, l’immunité du député a été levée, avec 115 voix pour, 3 contre et 10 abstentions.