Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une tragédie humaine qui se joue sous nos yeux. Une vague d'immigration irrégulière, particulièrement celle de nos jeunes qui tentent de traverser la mer en quête d'un avenir meilleur, nous touche avec une intensité déchirante. Ces départs, souvent mortels, traduisent un malaise profond au sein de notre société. C’est un cri de détresse face à l'absence de perspectives économiques et sociales dans notre pays.

Face à cette situation dramatique, nous lançons un appel pressant aux autorités nationales et locales. Il est impératif qu’elles prennent des mesures concrètes pour endiguer cette crise. Nous devons renforcer les politiques publiques en matière d'emploi, d'éducation, et d'insertion sociale afin d'offrir à nos jeunes des alternatives viables sur notre propre sol. C’est le devoir des dirigeants de créer un environnement socio-économique capable de retenir nos talents et de leur permettre de bâtir un avenir ici, sans avoir à risquer leur vie.

La crise humanitaire actuelle nécessite également une sensibilisation accrue. Il est urgent de lancer des campagnes d'information pour avertir les populations des dangers de l'immigration irrégulière. En parallèle, nous devons intensifier les contrôles et la coopération internationale pour démanteler les réseaux de passeurs, qui exploitent la détresse des plus vulnérables.

Cette situation ne peut plus durer. Nous appelons à une mobilisation collective pour sauver nos jeunes et assurer un avenir à notre nation. Le silence face à ce drame serait une trahison de notre responsabilité citoyenne.

Nous ne devons pas non plus rester indifférents face aux dérives politiciennes qui aggravent cette crise. Que ce soit du côté du pouvoir ou de l'opposition, l'instrumentalisation de la chose publique à des fins personnelles est inadmissible. Alors que nos enfants périssent en mer par centaines, certains acteurs politiques continuent de jouer à des jeux d'influence, multipliant les promesses non tenues et les manipulations électorales, au mépris de l'intérêt général.

Les citoyens attendent des réponses claires et immédiates. Leurs priorités sont sans équivoque : l'emploi, la santé, le coût de la vie, l'éducation, et la justice sociale. Nous ne pourrons progresser que si nous mettons fin à ces pratiques politiciennes qui freinent le développement de notre pays et réinventons une politique qui place les préoccupations des citoyens au centre de l'action publique.

Chaque vie perdue en mer est une promesse brisée. Il est de notre devoir d'offrir à nos jeunes un avenir ici, sur cette terre, pour ne plus pleurer demain.

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*Par Maître Habib Vitin, Président du Mouvement "Thies – D'abord"*