L’administration publique sénégalaise est secouée par une affaire de vol méthodiquement orchestré à la Direction Informatique du Trésor public, située au 15, rue Malenfant à Dakar. Dans la nuit du 3 mars 2025, des malfaiteurs ont pénétré dans ces locaux hautement stratégiques et ont emporté trois ordinateurs contenant des données ultra-sensibles.

Un ciblage précis : des bureaux stratégiques visés

L’alerte a été donnée le matin du 4 mars, lorsque le personnel a découvert que trois bureaux avaient été visités :

• Le bureau du chef de la Division informatique financière, dont l’occupant était récemment décédé.
• Le bureau de l’Exploitation et administration des bases de données.
• Un bureau abritant un ordinateur connecté au serveur central du Trésor public.

Les malfaiteurs ont ignoré les objets de valeur habituels, ciblant uniquement trois ordinateurs portables (HP et Surface Pro) et une liasse de 200 000 FCFA, suggérant une opération soigneusement préparée.

Un vol sur commande ?

Les enquêteurs privilégient la thèse d’un cambriolage commandité :

• Une connaissance parfaite des lieux a permis aux intrus de viser uniquement les bureaux stratégiques.
• Un mode opératoire discret, utilisant des balcons ouverts du deuxième étage pour s’introduire sans alerter la sécurité.

Des enregistrements des caméras de surveillance du bâtiment et d’un multiservice voisin sont en cours d’analyse pour identifier les auteurs du braquage.

L’enquête fragilisée par une erreur fatale

Les empreintes des cambrioleurs, qui auraient pu constituer une preuve clé, ont été effacées accidentellement par le personnel d’entretien. Malgré cela, les enquêteurs ont prélevé des traces de pas et d’autres indices avant cette maladresse.
Par ailleurs, plusieurs personnes ont déjà été interrogées.
L’affaire est désormais entre les mains du procureur de la République, qui suit le dossier de près.

Un séisme à venir ?

Le vol de ces données financières confidentielles pourrait révéler des ramifications bien plus graves qu’un simple cambriolage. S’agit-il :

• D’un sabotage interne ?
• D’une fuite orchestrée ?
• D’une cyberattaque déguisée ?

Autant de questions qui restent en suspens alors que l’enquête se poursuit. Une chose est certaine : ce vol de données stratégiques pourrait avoir des répercussions majeures sur la gestion du Trésor public.

dakaractu