Thièsinfo - Votre source d'actualités à Thiès, Sénégal

Menu
L'Actualité au Sénégal

Cheikh Ahmadou Bamba, le serviteur du prophète Mouhamad psl


Rédigé le Vendredi 1 Septembre 2023 à 09:22 | Lu 130 fois Rédigé par



Cheikh Ahmadou Bamba, le serviteur du prophète Mouhamad psl
Cheikh Ahmadou Bamba est né en 1853 à Mbacké Baol, localité fondée par son aïeul. Son père, Mame Mor Anta Saly, fut un grand érudit et un juge («Cadi») respecté par les rois et princes. Grand pédagogue, il devint le plus grand enseignant de sa contrée du Baol et du Cayor. Le Saint homme s’était consacré à cette tâche jusqu’à la mort de son père en 1882. Son école était le lieu de rencontre de tous les juges. Son oncle maternel, Mohamad Bousso, fut parmi les plus grands savants de son époque. Sa mère, Mariama Bousso, plus connue sous le nom de Djaratoul-Lahi (voisine de Dieu), par sa piété et ses vertus. Le Cheikh a mémorisé le Saint Coran à très bas âge et acquis une solide formation auprès de maîtres réputés dans bien des disciplines (littérature, sciences religieuses, science mystique, exégèse, etc.) et une science d’inspiration «divine». C’est peu de temps après le rappel à Dieu de son père, Mame Mor Anta Saly, que s’est déclenchée sa mission réformatrice, vers 1883-1884. Il va lancer un appel à l’endroit de ses adeptes dans le but de les éduquer. Il prit alors l’option du Djihad par le Savoir et la Piété quand il a réuni les élèves de son école en leur disant : «Celui qui nous avait accompagné dans le seul but d’apprendre peut aller voir ailleurs, là où il veut. Quant à celui qui cherche les mêmes buts que nous, qu’il continue avec nous dans notre nouvelle voie». La Mouridiya était née. Après un court séjour à Mbacké Baol, il partit fonder Darou Salam et Touba, en 1888, pour enseigner le Coran et appliquer la tradition du Prophète (PSL), loin des attaques et des critiques des hommes. Les chefs locaux, inquiets de sa réputation grandissante, le dénoncèrent aux autorités coloniales qui commencèrent à le surveiller. Après Darou Salam, il fonda Touba, cité de ses rêves. Malgré tout cela, les calomniateurs avaient réussi à dresser les autorités coloniales contre lui. On l’accusa ainsi de préparer une révolution armée. D’un autre côté, le Cheikh, dans son ambition d’accéder aux plus hauts rangs parmi les hommes de Dieu, a signé un pacte d’allégeance avec le Prophète Mohamad (PSL) pour être son serviteur, «Khadimou Rassoul». Ainsi, dira-t-il : «Je signe aujourd’hui un pacte d’allégeance avec le Messager nommé Moustapha (PSL) pour être à son service. Que Dieu fasse que j’honore l’engagement.» L’exil du Cheikh et sa déportation par le colonisateur, de son pays, des siens et de ses disciples en 1895, étaient une dure mise à l’épreuve de la part de Dieu. Et cette épreuve devait servir comme escalier lui permettant d’accéder au rang des vertueux et d’honorer les engagements liés à son pacte d’allégeance. Ce qui lui avait valu une convocation pour comparaître à Saint-Louis, la capitale coloniale d’alors, dans le cadre d’un procès qui n’était qu’une sorte de complot pour l’exiler au Gabon, malgré l’absence de la moindre preuve pouvant le condamner. Mais le Cheikh avait compris très tôt, de par sa perspicacité, qu’il était vain de résister à la domination coloniale par des armes. Pour lui, le meilleur moyen pour les combattre consistait à miser sur l’enseignement et l’éducation des masses. Cet exil de Cheikh Ahmadou Bamba a duré plus de sept ans, de 1895 à 1902. Après son retour d’exil, il a subi un second exil en Mauritanie où il a passé quatre ans, de 1903 à 1907. Puis, les colonisateurs l’assigneront à résidence à Thiéyène, jusqu’en 1912. L’année où il sera transféré à Diourbel, en résidence surveillée, jusqu’à son rappel à Dieu en 1927. Il sera transporté par son premier Khalife Mouhamadou Moustapha Mbacké à Touba, la ville qu’il chérissait tant, pour le repos éternel. Source: Sud quotidien



Nouveau commentaire :