Le président de l’association des conducteurs de motos-taxis « Jakarta » de Tambacounda (ASCOJA), Mohamed Ndiaye, a demandé aux autorités de simplifier les procédures d’immatriculation des motos-taxis dans le cadre des mesures visant à organiser et structurer ce secteur.
Lors d’un entretien avec l’APS, M. Ndiaye a salué l’initiative de l’État tout en soulignant les difficultés financières rencontrées par les conducteurs. « Nous appuyons cette mesure, car le secteur doit être assaini et réorganisé, mais nous plaidons pour un allègement des procédures afin de tenir compte des réalités sociales des acteurs », a-t-il déclaré.
Il a proposé la gratuité des plaques d’immatriculation, actuellement facturées à 28 000 francs CFA, et a exhorté l’État à subventionner ce coût. M. Ndiaye a également relevé le coût élevé des permis de conduire (140 000 à 180 000 francs CFA), de l’assurance (30 000 francs CFA) et des quittances mensuelles (3 000 francs CFA), affirmant que ces charges sont inaccessibles pour la majorité des conducteurs.
« La plupart des conducteurs de motos-taxis sont des jeunes en difficulté économique, certains ayant même envisagé l’émigration clandestine. Ces frais risquent d’aggraver leur précarité », a-t-il ajouté.
Il a aussi souligné des obstacles administratifs, tels que la demande d’actes de vente difficiles à obtenir pour des motos achetées il y a plusieurs années.
Mohamed Ndiaye appelle à une concertation entre les pouvoirs publics et les acteurs du secteur afin de trouver des solutions adaptées. « Une réorganisation est nécessaire, mais elle doit être inclusive et tenir compte des réalités sociales des conducteurs de motos-taxis », a-t-il conclu.