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Une centaine d’organisations agricoles et artisanales ont officialisé, ce mardi à Thiès, la création du Consortium des Leaders pour le Développement Durable en Afrique (CL2D), lors d'une assemblée générale constitutive, a constaté l’APS.
Le président du CL2D, Mohamed Sambou, a souligné que cette structure vise à apporter des solutions concrètes aux défis agricoles qui se posent sur le continent, en mettant un accent particulier sur le contexte sénégalais.
Le CL2D regroupe 112 entités issues des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’artisanat. Cette alliance s’est formellement constituée avec la mise en place d’un comité exécutif, première étape d’un projet plus large.
Selon M. Sambou, la deuxième phase du projet, actuellement en cours, repose sur le développement d’un pôle agricole pilote, jugé prioritaire pour initier les actions concrètes du consortium. Celui-ci couvre toute la chaîne de valeur agricole, de la production à la transformation.
Il a rappelé que l’agriculture joue un rôle fondamental dans l’économie nationale, tant pour le PIB que pour l’emploi, ce qui justifie la centralité de ce secteur dans les plans d’action du CL2D.
Le consortium souhaite ainsi construire un modèle économique durable et autonome, capable de générer des revenus pour porter ses projets dans les domaines agricole, artisanal et social, notamment l’autonomisation des femmes et le développement du capital humain.
Face à un environnement mondial instable, marqué par des crises économiques et des replis protectionnistes, le CL2D entend trouver ses propres leviers de développement, tout en recherchant des partenariats pour surmonter les défis financiers, organisationnels et logistiques.
M. Sambou a également précisé que des démarches sont en cours auprès du directeur régional du développement rural, afin d’obtenir un agrément permettant au CL2D de démarrer ses activités de formation, certification et renforcement de capacités.
À terme, le CL2D ambitionne d’aider les producteurs locaux à accéder aux marchés internationaux, à travers une meilleure valorisation et labellisation de leurs produits.
« Une organisation qui fédère plus de 100 000 producteurs ne peut réussir sans l’appui de l’État », a-t-il conclu, appelant à une collaboration étroite avec les autorités publiques pour la réussite du projet.

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