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"L’Afrique demande des partenariats, pas l’aumône"


Rédigé le Mardi 20 Juin 2023 à 08:20 | Lu 149 fois Rédigé par



"L’Afrique demande des partenariats, pas l’aumône"
En plein développement économique, l’Afrique est aujourd’hui prête à affirmer plus que jamais sa souveraineté, a expliqué à Sputnik la femme d’affaires Slauzy Mogami. Le continent veut multiplier les partenariats, particulièrement dans la sphère technologique.
 
L’heure a sonné. Trop longtemps considérée comme la dernière roue du carrosse, l’Afrique veut aujourd’hui s’affirmer, sur le plan économique comme politique, confie à Sputnik Slauzy Mogami, femme d’affaires présidente de Ladies in the Frontline.
Comme la Chine jadis, le continent peut être qualifié de "géant endormi", désormais prêt à prendre sa part dans le concert des nations, avec l’aide d’autres pays comme la Russie, affirme l’entrepreneur en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
"L'Afrique est aujourd’hui un géant qui s'éveille, qui se rend compte de sa valeur. Le continent commence à réaliser à quel point sa souveraineté est importante […] C'est excitant. Les Africains embrassent leur souveraineté, avec la Russie qui a le courage de dire qu'il est normal de se lever et d’affirmer que le continent doit apporter sa valeur à la table internationale", déclare-t-elle.
Le continent ne manque d’ailleurs pas d’atout pour achever son développement économique. Depuis le cacao, jusqu’aux diamants, en passant par le coltan  nécessaire à la production de téléphones portables, il est riche en ressources, rappelle Slauzy Mogami.
Les dirigeants africains auraient désormais tout intérêt à prôner "l’unification", pour resserrer leurs liens commerciaux, en établissant par exemple une monnaie commune, poursuit la responsable.
Pour se développer davantage, l’Afrique peut également se tourner vers des partenariats avec d’autres puissances. À ce titre, la Russie peut offrir des collaborations, en particulier technologiques, ayant déjà une expertise dans l’extraction de ses propres ressources, ou dans l’exploration spatiale, souligne Slauzy Mogami.
Les liens entre Moscou et le continent noir remontent d’ailleurs à l’époque soviétique, la Russie s’étant tenue derrière les pays africains dans la lutte pour leur indépendance et la décolonisation, rappelle la femme d’affaires. Ces relations peuvent aujourd’hui trouver leur prolongement dans les sphères économiques.
"Si, à l'époque, l'Afrique a obtenu l'aide de la Russie pour survivre et gagner sa liberté, pourquoi cette même Russie n'aiderait-elle pas l'Afrique à cesser d'utiliser le travail manuel, à obtenir la technologie pour extraire ses ressources plus rapidement, à transformer ses minerais? […] Tout ce que cherche l'Afrique, c'est un partenariat, ce sont des pays qui la traitent avec le respect qu'elle mérite. Ce que veut l'Afrique, c’est le partenariat, pas l’aumône", déclare ainsi Slauzy Mogami.
Au cours du Forum économique de Saint-Pétersbourg, la Russie a notamment promis d’assister les pays d’Afrique souffrant des pénuries alimentaires. Plusieurs pays du continent ont de leur côté mis sur pied une initiative pour la paix en Ukraine. Sputnik



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