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Le Pont : Formation et Innovation pour le Théâtre Sénégalais


Rédigé le Dimanche 16 Février 2025 à 01:46 | Lu 437 fois Rédigé par


Depuis 11 ans, le projet « Le Pont », en partenariat avec le Théâtre Spirale de Genève, l’ARCOS de Thiès et le Centre Culturel Régional, révolutionne la scène théâtrale sénégalaise. Financé par l’État de Genève et soutenu désormais par une subvention de l’État sénégalais, il a permis de former plus de 100 artistes et ouvre de nouvelles perspectives pour une professionnalisation durable, tout en valorisant l’art et l’égalité dans le domaine culturel.


Le Théâtre Sénégalais Soutenu par un Projet de Formation avec Genève

Le Théâtre Sénégalais Soutenu par un Projet de Formation avec Genève

Depuis maintenant 11 ans, le projet de formation théâtrale Le Pont, porté par le Théâtre Spirale de Genève, l'ARCOS de Thiès et le Centre Culturel Régional, œuvre pour la professionnalisation des artistes sénégalais. Cette initiative, financée principalement par l'État de Genève et d’autres partenaires, a permis de former plus de 100 artistes, hommes et femmes, à travers un programme de longue durée.

Une Formation Rigoureuse pour les Artistes Sénégalais

La formation offerte par le projet Le Pont se distingue par son approche complète, alliant exercices de jeu, techniques théâtrales, et même des cours de français pour certains participants. Les bénéficiaires, souvent sans expérience préalable, sont initiés aux grandes œuvres du répertoire mondial, dont la dernière en date : Le Cercle de Craie Caucasien de Bertolt Brecht.

Cette pièce, jouée par la dernière promotion, met en avant des thèmes universels tels que la justice, l’héritage et l’amour, tout en interrogeant le rôle des institutions. C'était la première fois qu’elle était mise en scène au Sénégal, et elle a offert une belle opportunité aux 29 artistes formés cette année.

Un Soutien Institutionnel en Expansion

Si jusqu'à présent, le projet était principalement soutenu par Genève, il bénéficie aujourd’hui d’une première subvention de l’État sénégalais. Un geste symbolique qui marque un tournant, car jusqu’ici, le théâtre a souvent été considéré comme le parent pauvre des arts au Sénégal, derrière la musique et le cinéma.

Ce premier engagement de l’État pourrait encourager les bailleurs à continuer à financer ce type d’initiatives, en insistant sur l'importance d'un partenariat plutôt qu’un système d’assistana.

Une Culture à Soutenir

Patrick Mohr, metteur en scène et formateur du projet, a souligné à quel point la culture est essentielle à une société. Selon lui, « une société sans culture est une société pauvre ». Il plaide pour un soutien accru aux compagnies locales, qui répètent quotidiennement et luttent pour exister face à un manque de moyens.

Il insiste également sur la nécessité d’équilibrer les financements, en préférant soutenir plusieurs petites troupes locales plutôt que de concentrer les aides sur de grands événements de prestige. Il affirme que c'est ce travail de fond qui bénéficiera réellement aux citoyens sénégalais.

Un Défi Supplémentaire pour les Femmes

Un aspect clé du projet est son engagement envers la parité. Cependant, les femmes rencontrent encore plus de difficultés pour intégrer le théâtre, en raison de pressions familiales et sociétales. Malgré ces obstacles, plusieurs comédiennes sénégalaises ont persévéré et ont prouvé leur talent à travers ce programme.

Vidéo du Projet

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